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Un Poilu oublié
du 12/11/2020
 Histoire et Patrimoine d' Archigny - 170 articles  

Histoire

Non, ce poilu d’Archigny n’a pas été oublié dans les tranchées, bien qu’il y ait perdu beaucoup. Il a seulement été omis dans nos relevés pour l’écriture de notre ouvrage Archigny dans la Grande Guerre (2016, 541 pages).

Son fils, Daniel, fait partie des 348 hommes cités dans notre livre, mais pas son père, Auguste.

Nous tenons à corriger l’oubli involontaire de la mention de ce soldat courageux.

Sa fiche matricule se trouve en ligne : AD86, registres matricules, bureau Châtellerault, classe 1892, matricule 529, vues 48 et 49 (2 pages),

 

PIGNON Auguste, Eugène

Né le 20 mars 1872 à Archigny, de François et d’Augustine Arnault.

Marié à Clémentine, Antoinette Ribreau le 18 janvier 1897 à Bonneuil-Matours.

Cultivateur à la Guérivière (Archigny) à l’époque de son mariage.

Habitait au lieu-dit la Godet (Archigny) lors du recensement de 1911.

Il mesurait 1,76 m, avait les cheveux bruns et les yeux bleus.

Dirigé sur le 13e régiment d’artillerie de Vincennes le 12 novembre 1892. Envoyé en congé le 12 septembre 1896 en attendant son passage dans la réserve de l’armée active le 1er septembre 1896.

Une campagne en Algérie du 23 septembre 1893 au 24 septembre 1896.

Rappelé à l’activité le 1er août 1914

Employé à la réquisition du 5 au 6 août 1914.

Orienté sur le 33e régiment d’artillerie de Poitiers, classe 1892, matricule 529. Sa date d’arrivée au corps est surchargée sur la fiche matricule, mais nous pouvons supposer que c’est après le 6 août. Son temps de campagne contre l’Allemagne ne débute toutefois que le 10 janvier 1915 pour se terminer le 26 février 1919.

Le 10 janvier 1915, passe au 92e régiment territorial d’infanterie de Clermont-Ferrand (63).

Blessé le 11 août 1917 à Verdun : « plaies multiples par éclats d’obus ».

La commission spéciale de Tours du 11 février 1918, le propose, le 11 mars 1918, pour une pension de retraite de 2e classe pour :

1) amputation de la cuisse gauche au 1/3 moyen

2) amputation de l’avant-bras droit au 1/3 inférieur

3) dépression osseuse de la région pariétale droite

4) amputation de l’auriculaire gauche.

Blessures de guerre par éclat d’obus.

L’avis est donné le 18 juin 1918 : admis à une pension de retraite de 1 200 francs, décret du 20 février 1919.

Citation : extrait de l’ordre n° 5471 B du 19.08.1917 pour médaille militaire.

« Excellent soldat d’un courage remarquable et d’un dévouement absolu, a été blessé grièvement le 11 août 1917 au cours de travaux exécutés sous le feu de l’ennemi. Amputation de la jambe gauche et du poignet droit. »

 

Décorations : Médaille militaire et Croix de guerre avec palme.

Françoise Glain

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