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L'Eglise Saint Georges
du 03/04/2020
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La toute première église était-elle en bois ?

Aucune description graphique d’époque n’existe, mais en étudiant l’édifice sur le terrain nous avons pu en définir l’apparence la plus proche au XIIe siècle, siècle de son érection.

C’était une église romane, à nef unique présentant une magnifique charpente et une voûte en bois en berceau plein cintre traversée de poutres à engoulants,

au chevet plat certainement ouvert d’une baie axiale au vitrail important ou à trois baies plus petites, donnant sur l’est.

Des modillons, dont certains sculptés, ornaient les murs sud et nord. Sa toiture était en tuiles plates. Comme dans la majorité des églises romanes,

l’intérieur était sombre, pour le recueillement, et le seul éclairage provenait du chœur et de quelques petits vitraux.

L’avant-nef était grandiose avec des piliers à plusieurs colonnes engagées, isolés, formant galerie autour du narthex.

Des peintures murales ocre et bleues ornaient les soubassements du narthex et de la nef.

Une voûte en pierre, d’avant le XVIe siècle, a été évoquée, sans preuve, dans certains récits, mais il est raisonnable d’abandonner cette idée car, d’une part,

les murs n’étaient pas assez épais pour la supporter, et d’autre part, une voûte en pierre était coûteuse alors que le bois était disponible à moindre frais grâce à la forêt recouvrant les terres de la région.

En 1910, année d’engagement de travaux importants, l’édifice est alors communal, et l’exposé qu’en fait le curé Delarçon n’avantage pas notre église 

Actuellement nous pouvons la décrire comme un édifice à nef unique, percée de baies en ogive, se développant régulièrement d'ouest en est et se terminant par un chevet plat aveugle.

L’église possède un clocher carré, positionné à l'ouest, surmonté d'une modeste flèche. Sa toiture est aujourd’hui en ardoise.

Le bâtiment subit, au fil du temps, une suite de désastres dus à l’homme ou à la nature. Certaines de ces destructions, ainsi que les rénovations qui ont suivi,

nous sont rapportées par les prêtres, nous permettant de retracer quelques périodes de la vie de l’édifice.

Si l’édifice subit de nombreuses reconstructions au fil des siècles, l’origine et l’architecture ne sont pas pour autant respectées.

Des indices incitent à penser que certains travaux ont été obligatoires, entraînant des modifications de nécessité et non d'embellissement, le style n'étant pas respecté,

chacun faisant à sa manière.

Ses deux cloches sont classées au titre des Monuments historiques, sa chaire est inscrite à l’inventaire départemental des antiquités et objets d’art non classés,

ses vitraux sont signés Dagrant, sa statuaire offre des surprises…

Des travaux sont prévus qui dégageraient l’entrée de nef pour retrouver l’apparence du XIIe siècle…

Voir notre ouvrage « Archigny… son église, son abbaye, ses croix » dans lequel vous pouvez effectuer une visite complète détaillée de l’église d’Archigny.

Lien vers les publications ---------- >  ICI

À savoir : nous organisons, à la demande, des visites commentées de l’église

 

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